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Actualité Algérie

Jérôme Velin, directeur des ressources et du développement à Danone Algérie au quotidien Le Maghreb Nous avons réalisé un partenariat innovant avec les éleveurs

Avec une volonté de participer activement au développement de la production laitière algérienne de qualité, Danone Algérie propose, de façon exclusive, tout un programme d'aide aux producteurs algériens. Ainsi, le lait est payé à 30 DA le  litre comme prix de base, plus une prime à la protéine de 0, 4 à 0,8 DA pour tout gramme supérieur à 31 grammes par litre avec une prime de saisonnalité de 0, 5 DA (entre août et décembre) pour les VIP et les producteurs clés. Par ailleurs, une autre forme d'aide à la production de lait de vache en Algérie est octroyée à la qualité bactériologique du lait, allant jusqu'à 1, 5 et 2 DA par litre pour un lait à moins de 100 000 germes par litre, selon M Jérôme Velin, directeur des ressources et du développement  chez Danone Djurdjura Algérie, que nous avons rencontré en marge du Forum économique algéro-français qui s'est déroulé à Alger les 30 et 31mai dernier. Il nous a également informé d'une autre forme de soutien portant sur la promotion de la production d'aliments pour  vache laitière. C'est un accord signé avec plusieurs fournisseurs d'aliments qui bénéficient ainsi d'une subvention à hauteur de 10 %.  M. Jérôme Velin s'est également étalé sur d'autres questions de la filière  lait en Algérie…

Le Maghreb
Quels sont les objectifs que poursuit Danone Djurdjura ?

M. Jérôme Velin
Notre métier est de fabriquer de meilleurs produits laitiers en Algérie. Dans ce cadre, nous considérons qu'avoir une collecte de lait dans de bonnes conditions est un élément, clé pour avoir des produits dérivés de bonne qualité. Aujourd'hui, seulement 35 % de collecte de lait permettent de subvenir à nos besoins. Le reste provient des importations de lait en poudre. Nous produisons 100 000 tonnes de produits laitiers par an. Nous avons besoin de développer davantage notre collecte de lait en qualité mais aussi en quantité.
 
Quels sont les projets de Danone Algérie en cours de réalisation ?
Aujourd'hui, nous sommes en train de développer la filière de collecte de lait d'une façon pérenne et avancer de plus en vite, soit une hausse de, 20 % par an. Mais pour l'instant nous sommes  toujours à 35 % de collecte de nos besoins. Dans les autres pays dans lesquels on opère, la collecte représente 90 % environ.  Donc, nous avons hâte d'avancer encore plus vite dans la collecte de lait en Algérie. Nous avons, dans ce sens, un programme de partenariat qui nous permet d'accompagner nos producteurs de lait, aussi bien dans le cadre de la collecte que dans celui des investissements, puisqu'on finance des génisses et des équipements. Nous négocions aussi pour eux des produits d'alimentation animale ou d'hygiène qui permettent de développer des élevages et la filière lait dans de bonnes conditions.

Quels sont vos projets pour les années à venir ?
Nous sommes en Algérie pour un travail de longue haleine. Le développement de la filière lait se fait dans la durée. Nous développons tout un programme d'accompagnement et de formation des éleveurs depuis plusieurs années. Notre souhait est d'accélérer ce programme au cours des mois prochains. Nous cherchons toujours des moyens qui permettent d'améliorer la collecte de lait et les conditions d'élevage de vaches. Danone Djurdjura Algérie fait partie du colloque Innovation présent à ce forum algéro-français. Nous sommes aussi dans un cadre de partenariat avec nos éleveurs algériens. Nous avons présenté dans le cadre de ce forum une communication sur ce partenariat innovant.

Quelles sont les grandes lignes de ce partenariat innovant ?
Au départ,  il y avait un contrat de collecte entre nous et les éleveurs. C'est-à-dire qu'on collecte du lait dans le cadre d'une relation commerciale. L'innovation réside  dans le fait que le partenariat n'est pas seulement commercial,  mais un vrai partenariat, c'est-à-dire un partage des risques et des gains. Ce dont les éleveurs ont besoin,  c'est surtout  de formation et d'assistance. Pour leur développement, ils ont besoin d'avoir une activité pérenne et rentable. C'est dans ce cadre là, donc,  qu'on cherche à renforcer notre partenariat de façon  à développer encore plus notre aide financière. Il y a un contrat de financement de génisses et d'équipements d'élevages. On négocie aussi avec eux les prix d'aliments de bétail ainsi que des produits d'hygiène ; de façon à ce que l'on mène une exploitation rentable afin d'atteindre les normes internationales. Nous avons ainsi des échanges permanents avec nos partenaires de sorte à pouvoir se développer ensemble, dans le cadre de ce partenariat innovant.  Nous allons, ainsi, étendre nos activités laitières en faisant agir note réseau Danone international.

Combien y a-t-il d'éleveurs ?
Actuellement nous avons recensé 900 éleveurs chez qui nous collectons notre lait de vache. Ils sont repartis sur l'ensemble du territoire national et le plus grand nombre d'entre eux est situé proche de notre usine. Il s'agit de faire en sorte de répondre à nos besoins. Néanmoins, nous avons reparti nos différents éleveurs selon le volume de la production et de la qualité du lait produit. Nous avons environ 20 partenaires privilégiés  qui constituent 20% de notre collecte. Il y aussi 60 éleveurs que nous qualifions de partenaires clés qui arrivent à collecter 40 % de notre collecte. Un autre réseau de collecte est garanti par 800 éleveurs. Nous ne pouvons pas négliger ces 800 éleveurs que nous allons accompagner.  Vous  vous imaginez le degré de dialogue et de la relation fine que nous pouvons avoir avec nos partenaires privilégiés. Notre but est donc de développer une  relation permanente avec les 900 éleveurs.  Faut-il rappeler que le ministère de l'Agriculture affiche une volonté manifeste de développer la filière lait. Il y a, dans ce sens, un certain nombre d'actions menées. Je pense qu'il faut créer un cadre commercial de  sorte que les éleveurs qui veulent se développer puissent faire la collecte sereinement en termes, notamment, d'accès aux financements rapides. Il faut trouver un cadre administratif plus favorable dans le sens, surtout, de l'accès à la terre qui bloque actuellement. Et il est fondamental de développer la filière fourragère en Algérie.                                                                                                                                        

Meziane Atmani
                                                                                                                      LE MAGHREB 06 06 2011.